« Nous prenons la plume aujourd’hui pour faire part de notre profonde inquiétude quant aux conséquences désastreuses que pourraient avoir les arbitrages en cours de la prochaine Politique Agricole Commune (PAC) sur nos éleveurs, et ce faisant sur notre France rurale, son économie, sa démographie, ses paysages. » Loïc Kervran, député du Cher et Jean-Bernard Sempastous, député des Hautes-Pyrénées.
Ce travail de la filière doit bien entendu également investir sur le développement d’autres marchés à l’export mais l’on ne comprend pas en quoi la baisse de la production de broutards va diminuer la dépendance au marché italien… ni en quoi elle permettra aux engraisseurs français, entièrement dépendants des élevages naisseurs, de mieux vivre ! En effet, quelle logique économique y aurait-il à se priver du marché export et à amener, par la PAC, toujours plus d’engraissement de « Jeunes Bovins » sur nos territoires, quand les éleveurs dits « engraisseurs » ne parviennent pas, aujourd’hui, à trouver de débouchés rémunérateurs pour leurs animaux déjà produits en France ?
Tout ceci ne serait pas si grave si les éleveurs de bovins de race à viande, comme beaucoup d’autres activités agricoles, n’étaient pas dans une situation extrêmement fragile et dépendante des aides PAC : leur revenu annuel moyen en 2020 était de 8 000 euros, soit l’équivalent de la moyenne par exploitation de l’Aide couplée aux Bovins Allaitants la même année (8 500 euros). Réduire ces aides, c’est donc prendre la décision volontaire et assumée de faire mettre la clef sous la porte à bon nombre d’élevages.
« Nos éleveurs sont en danger et nous avons, en tant que responsables politiques, le devoir de les protéger, pour eux-mêmes, leurs familles et pour notre pays. C’est la raison pour laquelle nous lançons aujourd’hui cet appel. » Loïc Kervran, député du Cher et Jean-Bernard Sempastous, député des Hautes-Pyrénées.