Dans le cher

MOBILITÉ : La ligne Bourges-Montluçon bascule dans le réseau structurant !

Initialement intégrée dans le réseau ferroviaire secondaire et ayant fait l’objet de reports successifs d’investissements au cours des dernières décennies, la ligne Bourges-Montluçon était source de préoccupations et de fortes inquiétudes dans le Cher, le maintien des « petites lignes » étant de plus en plus compromis à l’échelle nationale. Si de premiers signes positifs ont émergé fin 2018, le protocole d’accord, signé entre l’État et la Région Centre Val de Loire le 20 février, est venu éloigner définitivement le danger sur cette ligne en l’absorbant dans le réseau structurant.

Les élus du Cher mobilisés pour sauver la ligne Bourges-Montluçon

Considérée comme une ligne peu fréquentée donc menacée par le rapport Spinetta, la nécessité de pérenniser cette ligne a conduit à une mobilisation de divers élus du Cher notamment de Clarisse Duluc, maire d’Orval, de Philippe Fournié, vice-président de la Région Centre Val de Loire mais également de Loïc Kervran, député du Cher qui a interpellé la Ministre des Transports sur ce sujet le 29 janvier 2019, en démontrant le caractère indispensable de cette ligne pour le sud du Cher.

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« Les lignes comme celle de Bourges-Montluçon sont essentielles pour assurer la bonne desserte de l’ensemble du territoire national, pour nos concitoyens, y compris dans leurs déplacements quotidiens mais aussi pour le développement de l’activité économique. Dans le cas présent ce sont par exemple les Ateliers d’Orval, une société qui fabrique et révise du matériel ferroviaire roulant, dont l’existence est directement liée à cette ligne. Plus généralement, l’existence d’une gare participe de l’attractivité d’un territoire, ce sont des élèves qui peuvent suivre des formations d’excellence dispensées à St Amand-Montrond, ce sont des clients que les industries locales peuvent recevoir, ce sont des touristes en provenance du bassin Parisien qui peuvent venir passer un week-end visiter des joyaux comme l’Abbaye de Noirlac, ce sont des agriculteurs qui peuvent faire acheminer leur production céréalière. » Loïc Kervran

Des engagements forts pour la pérennisation de la ligne Bourges-Montluçon

Suite à leurs diverses démarches, les élus du Cher ont contribué à des engagements de l’État sur la régénération de la ligne dès fin 2018, puis sur son changement de classification en février 2020.

Début décembre 2018, l’État avait consenti un premier effort en signant une convention de financement de 3,4 millions € pour la régénération de la ligne, complétant l’engagement financier de la Région CVL et une précédente annonce sur le financement du renouvellement du matériel roulant.  Cette première étape était attendue mais d’autres investissements colossaux étaient nécessaires pour mettre la ligne à niveau.

Conscient de la forte attente dans le Cher, M. Jean-Baptiste DJEBARRI, Secrétaire d’État au Transport a annoncé à Loïc Kervran, mi- février, le financement des études de régénération de la ligne Bourges-Montluçon pour un montant de 3 000 000 € dont 1 330 000 à la charge de l’État.

Enfin, le protocole d’accord signé entre l’État et la Région CVL le 20 février 2020 a levé les doutes sur cette ligne en l’intégrant au réseau structurant, permettant à SNCF Réseau d’effectuer des travaux à partir de 2023. Ce sont près de 100 000 000 € qui seront consacrés à sa régénération.

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« On a clairement éloigné le danger sur cette ligne. Ce qui est intéressant, c’est que c’est la seule ligne qui passe dans le réseau structurant. Ce changement de classification est important en termes d’aménagement du territoire, signe que l’État reconnaît l’importance vitale de cette ligne. » Loïc Kervran, Berry Républicain le 4 mars 2020.